Nuit d'ivresse

Publié le par G., photo F. Dufour

Hier soir, le maire de Chevaize en avait plein sa musette,
Et c’est des étoiles dans les mirettes
Qu’il a entamé le récit de sa vie.
 
 
Voilà, le vent du large m’a repris, a-t-il dit,
Mon corps à peine rentré, ma tête est repartie,
Si Chevaize est mon port, je suis comme l’eau qui dort,
Un matin fait de rien, je regarde vers le nord,
 
Et la nuit revenue j’interroge les étoiles,
Pour savoir à quel vent je dois mettre les voiles,
Et même heureux ici, je sens l’appel du large,
Car je n’ai pas jeté l’ancre dans cette vie barge ;-)
 
J’ai salué la splendeur de tous les continents
Mais encore aujourd’hui que j’ai quatre-vingts ans
Je n’ai pas épuisé la sève de mes vingt ans
 
Encore vert à mon âge, je n’ai rien du vieux sage,
J’ai toujours la folie des hommes de passage
Un jour vous me direz s’il faut tourner la page.
 
 

Publié dans Gens de Chevaize

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
B
A quand le recueil? <br /> Pour le vers "j'ai toujours la folie des hommes de passage". Heureusement que c'est un maire et pas une mère de famille( genre Mery Streep dans La Route de Madison),  qui parle...  Bon,  j'admet que j'ai l'esprit mal tourné.
Répondre
G
Fâcheux contresens en effet.